woensdag 17 juni 2009

Le Moyen Âge

Au Moyen Âge, il n’existe pas encore une langue française. On parle un ensemble de dialectes en France, le plus connues sont les langues d’oc et les langues d’oïl. La littérature de cet époque est le plus souvent orale : les trouvères et les troubadours apprennent les histoires par cœur et ils les chantent où récitent. Pour faciliter la récitation, toute la littérature est en vers. Les rares fois que quelqu’un décide de noter ou de recopier une histoire, il arrive souvent que le copiste fait des erreurs, ou qu’il écrit le texte dans son propre dialecte ; ce qui fait qu’on trouve beaucoup de versions différentes d’un seul texte du moyen Âge. En France, la littérature ‘naît’ avec la Séquence de Sainte Eulalie (881), le premier texte littéraire dont vous trouvez ci-dessous la première partie :

Armorie de Ste EulalieBuona pulcelle fut Eulalia ;Bel avret corps, bellezour anima.Voldrent la veintre li Deo inimi ;Voldrent la faire diavle servir.Elle non eskoltet les mals conselliers,qu'elle Deo raniet chi maent sus en ciel.Ne por or ned argent ne paramenz,Por manatce, regiel, ne preiement,Neule cose non la povret omque pleierLa polle sempre non amast lo Deo menestier ;

La Séquence est une hagiographie, une vie de saint. Au début, on trouve surtout des textes religieux, dû à l’influence énorme de l’église : c’était elle qui avait le monopole de l’enseignement, et seuls les hommes bien éduqués ou religieux savaient lire et écrire. L’église gagnait aussi beaucoup à cause du pèlerinage : les quatre routes de pèlerinage en France avaient une influence énorme sur les monastères dans leurs environs. L’hagiographie est un exemple d’un texte de dévotion : les pèlerins aimaient bien des textes concernant leurs saints préférés, et les monastères essayaient d’attirer les pèlerins avec des reliques et des hagiographies de tel ou tel saint.
Dans le premier genre de littérature profane, la chanson de geste, on trouve encore une grande influence religieuse. Les chansons de geste sont des épopées qui racontent les aventures de chevaliers chrétiens contre les païens, ou bien d’un grand seigneur féodal contre ses suzerains. L’idéal du chevalier y est très important et le bien triomphe toujours. Dans les chansons de geste on distingue trois grands cycles (collections de chansons) :
- Le cycle du Roi (le plus grand roi du Moyen Âge : Charlemagne).
- Le cycle de Doon de Mayence, ou bien le cycle des barons révoltés.
- Le cycle de Garin de Monglane (l’ancêtre de Guillaume d’Orange !).
La chanson de geste le plus connu vient du premier cycle ; c’est le Chanson de Roland (1100). Dans cette épopée, Charlemagne offre la paix au roi Sarrasin Marsile, après 7 ans de guerre. Le messager de cette proposition, Ganelon, conspire avec Marsile pour attaquer l’armée de Charlemagne et de tuer Roland, un des chevaliers le plus fidèles à Charlemagne et un ennemi personnel de Ganelon. Cette trahison cause une attaque sur l’arrière-garde de l’armée française : Roland meurt après avoir averti son seigneur, qui prend revanche sur les Sarrasins.
Dans les chansons de geste, beaucoup de faits sont répétés de strophe en strophe : les répétitions sont plus facile pour les troubadours, et le public comprend plus facilement quels événements sont le plus important.
Le système féodale a aussi inspiré la fin’amors et la littérature courtoise. Dans la fin’amors, la Dame est le grand seigneur auquel l’amant jure son fidélité, et l’amant fait de son mieux pour plaire à celle qu’il aime tant. Un bon exemple de littérature courtoise est l’histoire de Tristan et Iseut. De cette histoire de l’amour impossible et fatale du chevalier Tristan pour la femme de son roi, Iseut, il ne nous reste que quelques fragments. Une de ces fragments vient d’un lai de Marie de France : le lai du chèvrefeuille.




CHIEVREFOIL

(….)

Déuls deus fu tut autresi
Cume del chievrevoil esteit
Ki la codre se perneit :
Quant il s’i est laciez e pris
E tut entur le fust s’est mis,
Ensemble poënt bien durer,
Mes ki puis les voelt desevrer,
Li codres muert hastivement
E li chievrefoilz ensement.
« Belle amis, si est de nus :
Ne vus sanz mei, ne jeo sanz vus. »

(….)

CHIEVREFOIL vert. Corine Kisling en
Paul Verhuyk
(….)

Zo was het leven voor hen beiden,
Zoals die kamperfoelie daar,
Die vastzat aan de hazelaar:
Als hij er zich heeft rond gewonden
En langs de stam zijn weg gevonden,
Dan wordt het paar hierdoor gesterkt;
Maar als hun scheiding wordt bewerkt,
Dan sterven saam, door dat gebaar,
Kamperfoelie en hazelaar.
“mooie vriendin, zo leven wij:
Ik leef door u, u leeft door mij!”

(….)



Marie de France est surtout connu pour ses lais, et parce qu’elle a su changer la matière celtique des lais en ajoutant des couches psychologiques et rationalistes, on l’appelle la mère de la nouvelle. Pour la même raison, on appelle Chrétien de Troyes le père du roman : dans ces cinq romans (Perceval, Lancelot, Cligès, Yvain et Erec et Enide ) il a traité la matière du roi Arthur de la même façon, ce qui était bien innovateur pour l’époque.

A côté de la littérature courtoise, on trouve aussi le genre de l’allégorie. Dans une allégorie, rien ne doit être lu littéralement : chaque nom, chaque phrase, chaque lieu a une signification cachée. A notre époque, on dirait que c’est une métaphore continue. Dans l’exemple le plus célèbre de ce genre, le Roman de la Rose, il s’agit d’un jeune homme qui cherche à cueillir une rose. Les forces favorables à l’amour (Bel Accueil, Beauté, Largesse, Franchise etc.) l’aident dans sa quête, tandis que ceux qui sont défavorables essayent de l’arrêter. Tout cela se passe dans un rêve, ce qui donne la possibilité à ces forces d’agir comme des personnages.
Déjà au Moyen Âge, il y avait des féministes ! Christine de Pisan était une des plus ferventes opposantes du Roman de la Rose : elle disait que c’était une œuvre sexiste, qui ne respectait pas les femmes. Voilà un désavantage de l’allégorie : les images utilisés pouvaient s’expliquer de différentes manières… Etant elle-même une poétesse reconnue, Christine de Pisan s’occupait de l’amour comme elle devrait être. Dans une de ses poèmes, une ballade, elle parle de sa solitude après que son homme l’avait quitté.


Christine de Pisan


Sources:

http://giffie.free.fr/site/Pages/B6-10.html (Tristan et Yseult)

http://rabac.com/demo/ELLIT/MVTCOUEC/LITTMA.htm ( L'histoire du Moyen Âge)

http://www.angelfire.com/pq/litterart/moyen.html (L'histoire du Moyen Âge)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Littérature_française_du_Moyen_Âge (L'histoire du Moyen Âge)

Geen opmerkingen:

Een reactie posten